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Vers d’un épicurien mourant

Vers d’un épicurien mourant

Tout meurt, je m’en aperçois bien :

Tronchin, tant fêté dans le monde,

Ne saurait prolonger nos jours d’une seconde,

Ni Dumont en retrancher rien.

Voici donc mon heure dernière !…

Venez bergers et Bergères,

Venez me fermer la paupière.

Qu’au murmure de vos baisers

Tout doucement mon âme soit éteinte.

Finir ainsi dans les bras de l’Amour,

C’est du trépas ne point sentir l’atteinte :

C’est s’endormir sur la fin d’un beau jour.

Numéro
1218


Année
Inconnue

Auteur
Maugiron, comte de

Personnalité
Épicurien


Nombre de vers
12 vers

Métrique
Mêlée

Finalité
Neutre


Références

La Place, Recueil d’épitaphes, t.II, p.255