Sur la tragédie de Mariamne
Sur la tragédie de Mariamne1
Ci-gît qui fut brillante avant que de paraître
Qui, paraissant, cessa de l’être ;
Un seul jour éclaira sa vie et son trépas :
Chacun la vit mourir sans regret, non sans trouble.
Passant, tu ne perds rien, si tu ne la vis pas,
Si tu la vis, tu perds le double2 3 .
- 1Représentée le 1er mars 1724. (M.) — Marais écrivait à la fin de février : “ On nous annonce une comédie de Mariamne qui va être jouée et qu’Arouet, poète infatigable, nous donne pour ce carême. ” Et peu après : “ La tragédie a été jouée et a tombé dès la première représentation. ” (Raunié)
- 2C’est que l’on paye le double aux premières représentations. (M.)
- 3Voir $0589
F.Fr.2699, p.151