Sans titre
Du corps du grand Rantzau1 tu n’as qu’une des parts ;
L’autre moitié resta dans ls plaines de Mars.
Il dissipa partout ses membres et sa gloire ;
Tout abattu qu’il fut, il demeura vainqueur.
Son sang fut en cent lieux le prix de la victoire
Et Mars ne lui laissa rien d’entier que le coeur.
- 1Josias, comte de Rantzau (1609-1650), blessé et mutilé à plusieurs reprises lors de ses campagnes militaires.
La Place, Recueil d’épitaphes, t.I, p.61 - Claude Gagnière, Pour tout l’or des mots (Robert Laffont, 1996), p.422