Sans titre
Ici gît ou plutôt frétille
Voisenon, frère de Chaulieu :
A sa muse vive et gentille
Je ne prétends pas dire adieu,
Car je m’en vais au même lieu,
Comme cadet de la famille1 .
- 1Voir $2384 - On sait que M. de Voltaire était fort lié avec l’abbé de Voisenon, c’est-à-dire autant que deux gens de lettres peuvent l’être. Quoi qu’il en soit, il était naturel que le premier célébrât la mort de l’autre ; c’est ce qu’il a fait par une épitaphe, où l’on voit que la douleur ne l’a pas empêché de s’égayer sur cette triste matière. Voici comme il caractérise son confrère, l’académicien.
Mémoires secrets, VIII,298 - La Place, Recueil d’épitaphes, t.II, p.341