Sans titre
Sonnet
Un ministre d’État par des raisons subtiles
D’une guerre sans fin jeta les fondements,
Et de l’ambition suivant les mouvements
Détruisit par le fer nos campagnes fertiles.
Dans les calamités rendant ses soins utiles,
Mit des chefs à son gré dans les gouvernements,
Corrompit le clergé, soumit les parlements,
S’enrichit des trésors des plus puissantes villes1 .
D’un orgueil triomphant il ôta de leur rang
Et la mère du prince et les princes du sang,
Il désarma son roi, déshérita son frère.
Lorsqu’un coup imprévu le rendit aux abois,
Toi qui connais le mal qui lui restait à faire,
Bénis Dieu qui soutient le sceptre de nos rois2 .
Lyon BM, MS 756, f°133r - Arsenal 3128, f°31v - Nouveau Siècle, t.I, p.9 - Tableau de la vie de Richelieu, p.68 - La Place, Recueil d’épitaphes, t.I, p.65 - BHVP, MS 551, p.13 - BHVP, MS 555, f°16r-16v