Sans titre
Sonnet contre les médisants du cardinal de Richelieu
Injurieux esprit, dont la haine et l’envie
Éclate en tous lieux et trop injustement,
Laisse aller jusqu’à toi l’innocence d’Armand
Et cesse d’obscurcir la splendeur de sa vie.
De ses faits merveilleux la terre fut ravie
Et le Ciel qui le voit avec étonnement
Sait bien que sa vertu fut la chaîne d’Armand,
Qui tint à ses desseins la fortune asservie.
De tes faux sentiments commence à t’éloigner,
Ne dis plus qu’il brûla du désir de régner
Et que l’ambition triompha de son âme.
Cette noire imposture est un pur attentat :
Il brûla, je le sais, mais l’objet de sa flamme
Fut l’honneur de son maître et le bien de l’État1 .
- 1Voir *0259
Tableau de la vie de Richelieu, p.74