Sans titre
Son corps n'est plus que cendre, et son esprit a fui ;
Sans ses écrits divins rien n'eût resté de lui.1
- 1Voir $2516 - Extrait d’une lettre de Troyes, du 31 décembre 1783 [ ! ]… On a mis à Scellières, abbaye en Champagne où est enterré Voltaire, l'épitaphe latine suivante : Terra tenet cineres / mens altas pervolat auras ; Voltarius vivet, scriptaque vivificant. Le terme vivificant, si prosaïque, si peu harmonieux, donne à cette inscription fnéraire un air de ressemblance avec celles des douzième et treizième siècles qu'on lit dans les églises en caractères gothiques. Un voyageur, indigné d'une telle platitude, et surtout qu'on eût célébré dans une langue morte un des plus grands poètes de la nation, a gravé sur sa tombe en français le distique suivant, aussi simple, mais moins barbare que l'autre, dont il est en quelque sorte la traduction. (Mémoires secrets)
Mémoires secrets, XXII, p.16