Sans titre
Ce grand monstre choisi de l’enfer pour la France
Par un décret fatal à cette nation,
Accablé sous le faix de son ambition,
S’en va désaltérer au fleuve d’oubliance.
Ô bienheureuse mort ! malheureuse naissance !
Monstre qui n’a vécu que de corruption,
Cet État infecté de ta contagion
Ne pouvait qu’en ta mort trouver de l’allégeance.
Ouvre les yeux, Français, pour voir ce fier-à-bras ;
Il s’est vu attaquer à la tête et aux bras ;
Par ces deux mouvements il fit périr les hommes.
Sa mémoire et son corps soient sous même tombeau,
Le Ciel fasse plutôt un monde tout nouveau
Qu’il s’en trouve un pareil entre ce que nous sommes.1
- 1Voir *0319
Tableau de la vie de Richelieu, p.152 les deux quatrains) - BHVP, MS 551, p.17