D’un homme qui mourut sitôt que ses revenus lui manquèrent
D’un homme qui mourut sitôt
que ses revenus lui manquèrent
Ci-gît un vrai gaule bon-temps
Qui a pris tous les passetemps
De la gueule et de la brayette
Des jeux de cartes et de renette.
Or il est mort tout justement
Car s’il eût vécu seulement
Jusqu’au soir ou au lendemain,
Aussi bien fût-il mort de faim.
Si les pauvres vont droit aux cieux,
Je pense qu’il est bienheureux
Car il était léger d’argent.
Priez Dieu pour son sauvement.
Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant, p.207 - Sottisier, p.40