
i PÉpitaphe d’un vrai philosophe
Ci-gît qui s’en console et n’a que trop vécu :
Heureux qui comme moi s’en trouve convaincu !
Le temps s’enfuit d’une vitesse
Que rien ne saurait ralentir.
À peine arrivons-nous que la froide vieillesse
Nous dit : Allons, il faut partir.
Quand nous en gémirions, nos plaintes seraient vaines.
D’ailleurs le temps nous sert bien mieux que nos désirs.
Nous vivons, il est vrai, trop peu pour nos plaisirs.
Mais ne vivons-nous point beaucoup trop pour nos peines ?
Numéro 1219
Année Inconnue
Personnalité Vrai Philosophe
Nombre de vers Dixain
Métrique Mêlée
Finalité Neutre
Références
La Place, Recueil d’épitaphes, t.II, p.256